On ne parvient pas à le situer et ce n'est pas grave. Garner est un musicien libre. Dans la bouche de Garner, certains mots claquent et résonnent. La mer, la terre, la chance, l’ivresse, les grues... qui semblent le suivre à la trace, à moins que ce ne soit Garner qui les poursuive, qui les embrasse ? Certains verbes aussi. Créer, raconter, aimer, pleurer, observer le monde en construction, relire le passé sans nostalgie ni regret.
Ses chansons ne sont pas de celles qu’on entend puis qu’on oublie. Il faut l’écouter fort, Garner... Sa musique, pop-rock-électro-poétique et son chant, jusqu’à la déclamation parfois, secouent autant notre corps que nos pensées. Garner sortira son premier album en mai 2015.
La couleur de certains claviers nous renvoie incontestablement aux années 80. Si l'on pense bien sûr comme d'autres à Bashung, à Taxi Girl, parfois à Manset, GARNER nous emporte aussitôt loin des références trop manifestes. « Ils n’ont que faire du temps qui passe », dit GARNER des oiseaux dans Tous les jours que. Leur ressemble-t-il ? Leur envie-t-il, au contraire, leur liberté ? Il est probable qu’il se situe à l’équilibre de cette position, et qui sait où les vents et courants le mèneront encore. Le vol de GARNER n’est jamais tracé d’avance.
En concert à Paris à la Péniche Antipode les 29 avril, 27 mai et 25 juin 2015