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Mercredi 16 Octobre 2013 11:25

Le Vulcanologue crashe la lave-eau-pot de chambre,

Une proposition originale de Philippe Guérin pour La Galerie des Pentes


La Galerie des Pentes, Art contemporain, 35 rue René Leynaud, Lyon 1er (69001)
En marge de La Biennale de Lyon, venez découvrir notre jeune galerie d'art.


Peinture, dessin, sculpture


Ceci n'est pas un texte curatif

A travers cette exposition, Philippe Guérin vous entraîne dans un univers inventé par un chercheur en arts plastiques. Il cherche, cherche, a souvent l'impression de ne pas trouver, quand soudain surgit ce qu'il cherche : la puissance visuelle.




Philippe doute, sans arrêt, doute car il expérimente, il met à mal ce qu'il maîtrise, car la maîtrise ne l'intéresse pas. Il cherche le moment, l'accident, qui fera qu'il pourra regarder son oeuvre en face. Mais il reste perpétuellement insatisfait, ce qu'il ne sait pas, ce qu'il ne pourra jamais entendre, c'est que toute la force plastique de son travail vient de là.

Il met à mal tous les supports, toutes les techniques. L'huile sur toile montée sur châssis ne l'intéresse pas, l'ennuie même. Philippe ne produit pas une œuvre, il se bat contre elle. Il maltraite la matière jusqu'à ce qu'elle lui donne ce qu'il veut.
Face au travail de l'artiste, le discours est vain (d'où le titre de ce texte). D'ailleurs, Philippe soupire souvent en parlant de son art, il sait que c'est de trop. Il nous balance ses tripes, il veut bousculer. On est loin d'un art conceptuel où tout doit s'expliquer. Philippe n'a jamais oublié que c'est le spectateur qui fait le tableau.

Philippe sait que la peinture contemporaine se bute à toute l'histoire de l'art, que tout a été fait, il se décourage, souffle, ses bras sont près de tomber au sol, mais dans un sursaut créatif et vital, il l'affronte.

Ses thèmes de prédilection, eux, sont stables. Son langage, avec ses signes, sont à présent définis : les paysages de nature, les éléments, les objets de plomberie, les objets usuels en général ; et l'humanité. L'artiste donne à voir l'humain tel qu'il se perçoit lui-même : torturé et doux, désenchanté et serein, perdu et heureux, fataliste et rêveur, fragile et intemporel.

Romuald Combe


Pierre-Jean Blanchon


Mercredi 16 Octobre 2013 14:07