« Mon travail se construit par séries, dans lesquelles je tente d’épuiser différentes préoccupations picturales. Ce fonctionnement m’amène à remettre en question de manière perpétuelle les images que je produis et leurs moyens de production. J’envisage cette production comme un ensemble réflexif dans lequel chaque élément entraînant la construction d’une image, est pesé pour son potentiel symbolique ou subjectif. Pour ceci, je m’interroge sur la façon dont l’image est pensée, mais également à la manière dont elle est perçue. Le résultat provient d’un processus pictural de recherche sur la matière elle-même, de son emploi et de son réemploi. Dans l’essence même de mon travail, quel qu’en soit le moyen ou le résultat formel, le processus s’inscrit comme l’acte de peindre. C’est un corps à corps avec la matière. Ce processus donne à voir le procédé lui-même ; l’accumulation des différents traitements crée des strates, nettes ou fantomatiques qui laissent parfois apparaître des sédimentations. L’ensemble se combine à la présence évoquée de cette volonté de sortir du cadre, dans la mise en relation des éléments. » Guillaume Ginet
« Les tableaux de Timothée Schelstraete reproduisent en grand format des détails – le plus souvent d'objets industriels aux surfaces détériorées, corrodées – photographiés sous la lumière crue d'un flash : des fragments énigmatiques de grilles, de pièces mécaniques ou de bibelots à peine reconnaissables surgissant, dans des tons rompus sourds, d'arrière-fonds d'un noir charbonneux. Ce travail procède à une défamiliarisation de notre environnement le plus quotidien, traduisant l'inquiétante étrangeté qui rejaillit des choses les plus anodines dès lors qu'on en bouleverse les paramètres habituels de représentation. » Marion Delage de Luget
« Les tableaux de Timothée Schelstraete reproduisent en grand format des détails – le plus souvent d'objets industriels aux surfaces détériorées, corrodées – photographiés sous la lumière crue d'un flash : des fragments énigmatiques de grilles, de pièces mécaniques ou de bibelots à peine reconnaissables surgissant, dans des tons rompus sourds, d'arrière-fonds d'un noir charbonneux. Ce travail procède à une défamiliarisation de notre environnement le plus quotidien, traduisant l'inquiétante étrangeté qui rejaillit des choses les plus anodines dès lors qu'on en bouleverse les paramètres habituels de représentation. » Marion Delage de Luget