L'artiste questionne le rapport de l’humain à l’urbain à travers une série de ses derniers travaux - dessins et toiles - réalisés en 2011.
Artof Popof est né en Union Soviétique en 1975, pendant la guerre froide, entouré d’artistes et d’intellectuels issus du mouvement non-conformiste. Dès 89 il participe activement au mouvement graffiti en France et collabore avec la MAC. L’artiste tire son énergie de l’agitation de la rue et cultive son imaginaire dans le bourdonnement de la cité. Sa peinture décrit avec finesse les lumières et les matières de la ville. Sa cité est vivante et hantée d’histoires. Artof Popof construit son univers entre tags, portraits, architectures, textes et textures. On voyage dans sa Cityzen, on s’évade dans ses rues colorées, à travers ses perspectives et ses motifs. La ville s’éveille dans ses lumières et ses bruits. Une foule se presse et se croise. Tout ici est indiqué, signalé ou suggéré. L’image est omniprésente, elle envahit l’espace, dirige, informe et distrait. Popof imprime sa poésie sur ses constructions, inspiré par la matière et le mouvement.
Artof Popof, l’être urbain
Au fil du temps la ville tisse sa toile. Sans répit elle gagne du terrain. Ses perspectives s’évadent en traits de fuites dépassant l’horizon. Du goudron plein les poumons la ville pousse, tousse, glousse, elle vie et vibre. Elle se saigne et se soigne, elle se transforme, elle cicatrise. Sur les lignes de sa main, entre les lignes à haute tension et les lignes de chemin de fer, des rangées d’humains dérangés s’entrechoquent. Cloisonnée dans ce labyrinthe, creusée au bulldozer, une armée inconsciente s’agite.
En premières lignes, au pied du mur, la règle c’est marche ou crève. Il faut s’aligner, filer droit et garder la ligne. Entre les codes barres et les routes barrées, entre les barreaux et les cages d’escaliers, il faut avancer, se battre, même si on nous pousse dans les cordes. Dans cette architecture chaotique, il faut se fondre dans le décor, être un pixel sur l’écran, juste un point… à la ligne.
Mais à chacun sa ligne de conduite, à chaque grain sa folie. Sur cette terre peu fertile, lui n’est qu’une petite graine d’homme. C’est un être urbain issu d’une longue lignée de piétons pas sages. Il ressemble trait pour trait à son père, il a le même attrait pour l’essence poétique et les sens interdits. Cette ville est sa zone, il en est le city-zen. Il a apprit à lire entre ses lignes, a dompter sa nature féroce. Libre comme l’Art il traverse en dehors des clous et saute les barrières. C’est un funambule, qui danse sur le fil du rasoir et qui coupe à travers champ. Il ne veut pas tomber dans le panneau, alors là où tout est indiqué il réécrit son scénario et le tague sur les murs en lettres capitales, pour ne pas capituler.
Au fil du temps la ville tisse sa toile, lui il la peint. Dans ce bric-à-brac l’être urbain braque les briques et se répand comme une trainée de poudre. Il esquisse un mouvement, laisse sa trace, marque son temps à l’encre indélébile. Il peint frénétiquement et se tut à la tâche, goutte que goutte. Il trace son sillon sur le bitume, cultive le béton, y fait germer les fleurs de pavé. Le graffiti, c’est l’art du peuple, c’est l’icône vrai sur fosse sceptique. Entre cri acrylique et écrit décrié, cet art emmuré a mûri, il a grandi, il est devenu majeur, et c’est un d’union que trace son marqueur.
L’exposition s’accompagne de la sortie d’un ouvrage dans la collection Opus délits chez Critères Editions intitulé « Libre comme l’Art ». 2 séances de dédicaces de ce livre aura lieu pendant l’exposition les dimanches 2 et 16 octobre 2011.
Exposition du 21 septembre au 21 octobre 2011
Vernissage mercredi 21 septembre 2011 à partir de 18h
Dédicaces les dimanches 2 et 16 octobre de 15h à 18h
INFORMATIONS PRATIQUES ENTREE LIBRE ACCES
13 rue la Condamine 75017 Paris Du mercredi au samedi : 14h30-19h30 Métro : La Fourche ou Place Clichy
06 08 82 84 87 – 06 07 13 36 50 Dimanches 2 et 16 octobre : 15h00-18h00 Parking : 51 rue Lemercier 75017
galerieligne13@wanadoo.fr
www.galerieligne13.com
Artof Popof, l’être urbain
Au fil du temps la ville tisse sa toile. Sans répit elle gagne du terrain. Ses perspectives s’évadent en traits de fuites dépassant l’horizon. Du goudron plein les poumons la ville pousse, tousse, glousse, elle vie et vibre. Elle se saigne et se soigne, elle se transforme, elle cicatrise. Sur les lignes de sa main, entre les lignes à haute tension et les lignes de chemin de fer, des rangées d’humains dérangés s’entrechoquent. Cloisonnée dans ce labyrinthe, creusée au bulldozer, une armée inconsciente s’agite.
En premières lignes, au pied du mur, la règle c’est marche ou crève. Il faut s’aligner, filer droit et garder la ligne. Entre les codes barres et les routes barrées, entre les barreaux et les cages d’escaliers, il faut avancer, se battre, même si on nous pousse dans les cordes. Dans cette architecture chaotique, il faut se fondre dans le décor, être un pixel sur l’écran, juste un point… à la ligne.
Mais à chacun sa ligne de conduite, à chaque grain sa folie. Sur cette terre peu fertile, lui n’est qu’une petite graine d’homme. C’est un être urbain issu d’une longue lignée de piétons pas sages. Il ressemble trait pour trait à son père, il a le même attrait pour l’essence poétique et les sens interdits. Cette ville est sa zone, il en est le city-zen. Il a apprit à lire entre ses lignes, a dompter sa nature féroce. Libre comme l’Art il traverse en dehors des clous et saute les barrières. C’est un funambule, qui danse sur le fil du rasoir et qui coupe à travers champ. Il ne veut pas tomber dans le panneau, alors là où tout est indiqué il réécrit son scénario et le tague sur les murs en lettres capitales, pour ne pas capituler.
Au fil du temps la ville tisse sa toile, lui il la peint. Dans ce bric-à-brac l’être urbain braque les briques et se répand comme une trainée de poudre. Il esquisse un mouvement, laisse sa trace, marque son temps à l’encre indélébile. Il peint frénétiquement et se tut à la tâche, goutte que goutte. Il trace son sillon sur le bitume, cultive le béton, y fait germer les fleurs de pavé. Le graffiti, c’est l’art du peuple, c’est l’icône vrai sur fosse sceptique. Entre cri acrylique et écrit décrié, cet art emmuré a mûri, il a grandi, il est devenu majeur, et c’est un d’union que trace son marqueur.
L’exposition s’accompagne de la sortie d’un ouvrage dans la collection Opus délits chez Critères Editions intitulé « Libre comme l’Art ». 2 séances de dédicaces de ce livre aura lieu pendant l’exposition les dimanches 2 et 16 octobre 2011.
Exposition du 21 septembre au 21 octobre 2011
Vernissage mercredi 21 septembre 2011 à partir de 18h
Dédicaces les dimanches 2 et 16 octobre de 15h à 18h
INFORMATIONS PRATIQUES ENTREE LIBRE ACCES
13 rue la Condamine 75017 Paris Du mercredi au samedi : 14h30-19h30 Métro : La Fourche ou Place Clichy
06 08 82 84 87 – 06 07 13 36 50 Dimanches 2 et 16 octobre : 15h00-18h00 Parking : 51 rue Lemercier 75017
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