Le groupe français Nouvelle Vague célèbre son 20e anniversaire
en haute qualité sonore (haute résolution) et en exclusivité sur
Trois albums iconiques du groupe Nouvelle Vague* – dont un enregistrement live inédit - seront disponibles en Hi-Res 24 Bit sur Qobuz, la plateforme française de streaming et de téléchargement de musique haute qualité, à partir du 12 juillet 2024, et ceci pour une durée limitée.
Accéder à la discographie de Nouvelle Vague sur Qobuz
Paris, le 12 juillet 2024 -
Trois albums iconiques du groupe Nouvelle Vague* – dont un enregistrement live inédit - seront disponibles en Hi-Res 24 Bit sur Qobuz, la plateforme française de streaming et de téléchargement de musique haute qualité, à partir du 12 juillet 2024, et ceci pour une durée limitée.
Célébré dans le monde entier pour la richesse de ses arrangements « bossa feeling » de reprises de chansons punk, new wave et post-punk, le groupe Nouvelle Vague fête en 2024 ses 20 ans de carrière avec une tournée mondiale d’une centaine de dates et la ressortie de ses deux premiers albums en format vinyle et remasterisés.
En partenariat avec [PIAS]/Integral Music, Qobuz proposera en exclusivité, et surtout en format haute résolution, les albums essentiels du groupe à partir du 12 juillet 2024 :
• Nouvelle Vague - édition 20 ans + bonus tracks
• Bande à Part- édition 20 ans + bonus tracks
• KCRW Session - Live
Au programme une cinquantaine de titres qui vous feront voyager de Depeche Mode aux Clash en passant par Joy Division, XTC ou Public Image Limited. Vous y croiserez des invité.e.s de marque comme les chanteuses Camille, Emma Daumas ou Elodie Frégé, mais également Martin Gore (Depeche Mode), Ian McCulloch (Echo and the Bunnymen), le regretté Terry Hall (The Specials, Fun Boy Three) et Barry Adamson (Magazine). Ils rejoindront deux autres albums déjà accessibles sur la plateforme**.
Cerise sur le gâteau d’anniversaire, la disponibilité en téléchargement et streaming Hi-Res de la KCRW session, 10 titres live enregistrés dans les studios de la mythique radio américaine KCRW , haut lieu de la culture indé.
Comme le rappelle Marc Zisman, Directeur Musique de Qobuz : « Un groupe comme Nouvelle Vague correspond bien à la direction artistique de notre plateforme de streaming, avec ses arrangements de qualité qui permettent de voyager entre plusieurs styles musicaux et qui ont conquis un public international. Nous sommes heureux de pouvoir partager en exclusivité leur discographie en téléchargement et en streaming haute résolution ».
*Albums en exclusivité sur Qobuz à partir du 12 juillet 2024
• Nouvelle Vague – 20 ans (+ bonus tracks)
• Bande à part – 20 ans (+ bonus tracks)
• KCRW Session- 10 titres issus de leur légendaire “morning becomes eclectic session” enregistrée pour la radio indé KCRW.
**Albums déjà disponibles en Hi Re sur Qobuz
• I could be happy
• Curiosities
A propos de Nouvelle Vague
Nouvelle Vague est un groupe de musique français fondé en 2003 par les producteurs Marc Collin et Olivier Libaux. Le concept du groupe repose sur des reprises de classiques du punk, de la new wave et du post-punk des années 1970 et 1980, réinterprétées dans un style bossa nova, lounge et jazz.
Les chansons sont chantées par différentes vocalistes féminines, apportant une touche fraîche et souvent sensuelle aux morceaux originaux. Parmi les titres les plus célèbres du groupe, on trouve des reprises de "Love Will Tear Us Apart" de Joy Division, "Guns of Brixton" de The Clash, et "Just Can't Get Enough" de Depeche Mode.
Le nom "Nouvelle Vague" fait référence à la fois au mouvement cinématographique français des années 1960 et à la "new wave" musicale.
Le groupe a su séduire un large public international grâce à son style unique et ses interprétations innovantes.
- Plus d’information sur le site https://nouvellevaguemusic.com
A propos de Qobuz
Fondée en 2007 et pionnière de la haute qualité sonore, Qobuz est la plateforme française de streaming et de téléchargement de musique pour tous ceux qui veulent vivre et partager leur passion pour la musique.
Disponible dans 26 pays à travers le monde, en Europe, aux Etats-Unis, au Canada, en Australie, en Nouvelle-Zélande, en Amérique Latine et au Japon (service de téléchargement haute résolution uniquement), Qobuz propose une offre exceptionnelle de contenus éditoriaux exclusifs rédigés par une équipe d'experts.
Avec son catalogue de plus de 100 millions de titres, Qobuz dispose également du plus riche choix de titres en haute résolution (Hi-Res). Qobuz est autorisé pour l'audio haute résolution par la Japan Audio Society (JAS). Pour plus d'informations, visitez qobuz.com.
Contact Presse
La Nouvelle Agence
Laurent Durgeat 06 22 64 58 13
laurent@lanouvelle-agence.com
Marc Collin @Linda Bujoli
Entretien avec Marc Collin, fondateur du groupe Nouvelle Vague
Marc Collin ne s’attendait pas à être impliqué dans la réalisation d’un cinquième album
Nouvelle Vague.
le nom du projet qu’il avait commencé en 2003 avec le regretté Olivier Libaux.Pour tout dire, il ne s’y attendait pas, mais ce n’est pas qu’il ne voulait pas le faire, ce cinquième– il ne l’envisageait pas, c’est vrai, du moins, pas avant sa rencontre un soir avec la chanteuse Alonya.
Il l’avait invitée à venir dans son studio, et elle s’est lancée dans une version “incroyable” du titre des Clash, Should I Stay Or Should I Go, chanson qui, justement, donne son titre à ce nouvel album.
Enthousiasmé, Collin se rend compte qu’il aimerait en enregistrer d’autres avec Alonya...
“Eh bien, c’est comme ça que ça s’est passé.” Collin, déjà, ne s’attendait pas non plus à faire son quatrième album Nouvelle Vague ; ni le troisième, pas plus que le second... Comme il le dit lui-même, quasiment tous ses derniers projets musicaux – comme Dirty Jesus avec le producteur ‘French touch’ Erik Rug, “dédié à tous les ‘proper house music lovers’”; ou comme ses musiques de films ; ou Ollano et ses saveurs trip-hop ; ou encore les évocations ténébreuses de Living Gods Of Haiti – tous ont été de courte durée.
Avoir l’idée, faire un album, passer à autre chose. Nouvelle Vague ne devait pas rompre avec cette brièveté. “C’était juste une idée – d’accord, on devait rendre hommage aux chansons du post-punk, et ce serait vraiment cool de traiter ça sur un mode bossa-nova... C’était juste un album. Je ne pensais pas du tout qu’il prendrait une telle place dans ma vie, ni en discuter 20 ans plus tard.” Et pourtant, le voici qui parle du nouvel album Nouvelle Vague, deux décennies après un début qui, contre toute attente, devient un album-phénomène : un tube qui part de la France – étant classé la plupart du temps dans les meilleures ventes de l’Hexagone – avant de se répandre dans le monde, où ses ventes se chiffrent par centaines de milliers. Collin se souvient du moment précis où il se rend compte que son album dépasse toutes les attentes qu’il aurait pu avoir : “On part aux États-Unis et on joue cinq fois par jour – pour des radios, pour iTunes, pour le public. C’était une espèce de folie, tous ces shows, toutes ces photos pour la presse... On pensait, ‘Il se passe quelque chose,’ et nous n’étions pas préparés à ça, nous n’avions rien prévu, c’était une surprise totale. Nous sommes arrivés aux États-Unis complètement innocents. On faisait tout très naïvement, mais on avait quand même deux éléments musicaux qui étaient très, très bons, Olivier et Camille [Dalmais], l’une des voix du premier album, et qui par la suite a connu une extraordinaire carrière solo, et cela nous a vraiment aidé à faire de tout.”
On comprend bien que Collin a eu beaucoup de temps pour réfléchir à la réussite inattendue du projet Nouvelle Vague. En premier lieu, leurs versions de différents morceaux – signés XTC, Public Image Limited, Josef K et Joy Division – ont précipité le renouveau post-punk des années 2000, époque à laquelle les groupes repris par Nouvelle Vague se sont révélés d’une influence énorme sur le rock alternatif en alimentant les sons de Franz Ferdinand, Interpol, LCD Soundsystem et Bloc Party, parmi on ne sait combien d’autres. “Le moment était extrêmement bien choisi pour commencer à parler de musique post punk,” suggère Collin. “Dans les années 90, tout le monde voulait l’oublier – pour eux, le truc était cette nouveauté, drum n’ bass, trip hop, toutes ces choses-là... et personne ne parlait de The Cure. Notre album était l’un des premiers à déclarer : ‘Nous aimons la musique post-punk, ces groupes sont extras, ces groupes sont importants.’ Bien sûr, ça a l’air évident maintenant, mais ça ne l’était pas du tout à l’époque : même Joy Division, le film ‘Control,’ n’était pas encore sorti.”
Et pourtant, observe Collin, pour aussi peu probable que paraisse l’idée de “bossa-nova post-punk”, cela a marché. De son propre aveu, “Mes sensibilités font que j’aime la musique nostalgique. Il y a une mélancolie chez The Cure, et la bossa-nova est une musique mélancolique également – ce n’est pas la samba, c’est différent. La première idée que j’ai eue, c’était de faire ‘Love Will Tear Us Apart.’ Une chanson triste, pas plus, et tu la fais dans un style 3 qui conserve cette mélancolie, un style qui dévoile la chanson en y jetant une lumière différente. Je crois que des gens ont été touchés par ça ; je pense que cette chanson a plu à ceux qui n’auraient pas écouté Joy Division ou Tuxedomoon parce que, justement, ils n’aimaient pas le son ‘80’s’ – et si tu enlèves ce son pour ne garder que la mélodie et le texte, ils vont adorer la chanson.” Collin laisse entendre aussi qu’un autre facteur, non-musical celui-ci, a pu contribuer à la réussite de Nouvelle Vague : “Nous sommes des Français, et je pense que ça représente peut-être 50% du succès du projet. D’abord, il faut oser faire ce qu’on a fait avec la bossa nova. Prendre un morceau pour en faire ce que tu veux... Tu sais, beaucoup de gens me disent qu’il n’y a que des Français pour avoir l’audace de faire cela, parce que... en France, les gens, dans leur grande majorité, n’écoutent pas les paroles. Moi, je ne savais pas ce que raconte ‘Love Will Tear Us Apart,’ tu comprends ? Je ne connaissais pas l’histoire d’Ian Curtis. À ce moment-là, tu dis seulement, ‘OK, faisons-la – cette chanson n’est pas quelque chose de sacré, c’est simplement une musique. Et bien sûr, des Françaises qui chantent avec cet accent... les gens aiment ça partout dans le monde, et cela fait partie du succès du projet aussi, je pense.”
Quelle qu’en soit la raison, Nouvelle Vague a décollé, sur scène comme sur disque : leur tournée la plus récente les emmène en Angleterre, Allemagne, Etats-Unis, Roumanie, Turquie, aux Pays-Bas, en Pologne et au-delà. Leur vision francophile de la bossa-nova les accompagne jusqu’au lieu même où la bossa est née (“Lors de notre premier concert à Rio,” avoue Collin, “nous avions très, très peur de la réception ; mais parce qu’ils nous percevaient comme un projet pop, ils pensaient que c’était cool : une musique pop avec une espèce de ‘bossa feeling’. Ils voulaient entendre les chansons, voir les filles chanter, c’était fantastique.”). Leurs versions sont même arrivées jusqu’aux oreilles des auteurs des chansons d’origine. Le troisième album, justement intitulé “3” (2009) est notable également pour les contributions de quelques invités de marque – Martin Gore (Depeche Mode), Ian McCullough (Echo and the Bunnymen), le regretté Terry Hall (The Colourfield) et Barry Adamson (Magazine) – tous apparemment ravis de jouer sur des versions retravaillées de leurs anciens titres... Grâce à leur présence, un journaliste a même pensé que “3” était auto-référentiel, puisqu’il a écrit, “c’est l’album de reprises le plus méta de la décennie.” Collin explique, “Si tu es un artiste, tu aimes que quelqu’un montre sa créativité avec ta chanson.
La plupart des reprises sont faites par des interprètes qui reproduisent le même son, les mêmes arrangements... donc ce n’est pas très intéressant – mais avec Nouvelle Vague nous n’essayons pas du tout de copier. On prend le squelette de la chanson, et on en fait quelque chose qui est totalement différente. Prenez Martin Gore ou Terry Hall. Ils ont adoré ce que nous avons fait. Ils disaient qu’on donnait une nouvelle vie à la chanson, qu’on apportait un autre sens, que nous avions interprété leurs mots autrement. C’était énorme. J’étais un grand fan des Specials, et avoir Terry Hall dans le studio, lui qui m’écoutait et qui me disait, ‘OK, yes, yes, encore une autre’... toutes ces choses-là, c’était comme un rêve devenu réalité.” Il est vrai qu’au moins une partie de leur longévité peut tenir du fait que les membres de Nouvelle Vague se répètent rarement. Voici bien longtemps qu’ils ont élargi leur domaine en absorbant des styles, des musiques et des chansons qui présentent des différences. Il y a eu un album d’artistes new wave français, il y a eu un répertoire original, et aussi des explorations de territoires nouveaux : une lecture acoustique et jazzy d’Athol-Brose (Cocteau Twins), ou encore un Get A Grip On Yourself (The Stranglers) qu’on dirait mise en scène pour une guitare country.
Aux dires de Collin, “Ce n’est pas vraiment un groupe, je fais d’autres projets. Je ne dépends pas de Nouvelle Vague, et donc je peux prendre tous les risques – changer, faire quelque chose pour moi tout seul. Jamais je n’ai eu le sentiment que, si les gens aimaient le côté bossa-nova, j’avais l’obligation de continuer dans cette veine. Je n’ai pas de recette à suivre, et j’essaie toujours de rester créatif ; je dépends des chanteurs aussi, parce que je trouve beaucoup d’inspiration dans les idées et les arrangements.” Par conséquent, Should I Stay Or Should I Go? propulse l’album encore plus loin. Cette fois il y a plus de morceaux qui tendent vers la pop, bien qu’ils aient leurs racines 4 dans l’ère post-punk – Rapture (Blondie), imaginée cette fois-ci en générique de film noiresque ; une version ballade-soul des “Sixties” avec You Spin Me Round (Dead Or Alive) ; et aussi une lecture de The Look Of Love (ABC), version redevable à celle signée Dusty Springfield. On trouve aussi un retour vers la discographie des Specials, groupe qui s’est renouvelé au milieu des “Eighties” dans une mouture baptisée “The Special AKA”. “Cela faisait très longtemps que je voulais reprendre ‘What I Like Most About You Is Your Girlfriend,’” dit Collin. “J’ignore si c’est vrai en Angleterre, mais en France cette chanson n’est pas très connue. J’avais en tête de la faire découvrir, et c’est ça qui comptait, surtout.” Deux décennies plus tard, Collin ne voit pas pourquoi on mettrait fin à Nouvelle Vague. Après tout, le public que leurs concerts attirent se rajeunit. “Avec le streaming, ta musique vit toujours et partout. Ce n’est pas comme un CD ou un vinyle oublié dans les occasions chez un disquaire. Aujourd’hui le streaming fait qu’il y a beaucoup de monde qui écoute les albums, et quand on est en tournée ils veulent nous voir en concert. J’ai toujours dit que, si tout à coup on jouait devant 100 personnes au lieu de 1000 ou 2000, alors j’arrêterais, évidemment. Mais puisque les gens trouvent toujours que c’est intéressant de venir nous voir, pourquoi arrêter ?”.
On pourrait tenir un discours bien argumenté et convaincant pour affirmer que Nouvelle Vague, bizarrement, a eu beaucoup d’influence, ce qui serait étrange pour un projet lui-même bâti sur des “covers.” Qu’on s’en réjouisse ou non, aujourd’hui des publicités et des films sont souvent accompagnés de bandesson contenant des reprises radicalement retravaillées, et qui présentent des morceaux moins étoffés que les originaux, car transformés en chansons modérées par la douceur d’un piano ou d’une gentille guitare acoustique. Difficile de ne pas constater que cette tendance se prolifère seulement après le grand succès du premier album de Nouvelle Vague – avec ses titres réunis sur le principe de la modération et appuyés par une guitare aimablement acoustique. Collin l’a observé également : “On m’a envoyé récemment le lien d’une vidéo sur YouTube où l’on voit un type qui dit, ‘Laisse-moi te montrer comment on joue une bossa-nova Nouvelle Vague à la batterie.” Mais c’est ridicule : il n’y a pas de batterie sur ce titre, c’est une boucle ! D’une certaine façon, nous sommes devenus les inventeurs de ce style en créant un truc cool, genre ‘lounge,’ à partir de chansons post-punk. Et c’est assez drôle parce qu’à l’époque je ne pensais jamais à la ‘lounge music’. Ce n’est pas ma culture, je ne savais pas faire ça. Mais on y a réussi, va savoir comment. Et j’adore quand les gens disent [un peu dédaigneusement], ‘Ouais, ça c’est une musique que tu peux mettre dans une publicité ou dans un hôtel très chic.’ Parce que oui, cela pourrait être vrai. Mais cela veut dire aussi qu’en réalité, tous ces gens dans cet hôtel chic sont en train d’écouter ‘Bela Lugosi’s Dead’ ou ‘Too Drunk To Fuck’! Alors, tu sais...” Quand on relève la tête, on n’est jamais seul.