"Chéri Coco" Le 8eme album de Thomas Pitiot sort le 2 avril .
Il nous revient avec des chansons qui n'en finissent pas de questionner nos géographies, nos positionnements et nos mondes intérieurs. La relation à l'autre et la recherche d'une humanité en partage demeurent le fil conducteur de ses textes et de ses passerelles musicales.
Même s'il tisse depuis 20 ans une relation singulière à l'Afrique de l'ouest à travers de nombreux voyages prolongés au Sénégal, Mali, Burkina Faso, Maroc et Côte d'Ivoire, son ancrage, sa terre d'envol restent la Seine-Saint- Denis, département populaire où il a passé toute sa vie.
Depuis quelques années, il vit à Avignon et comme il l'écrit dans une de ses nouvelles chansons, 93 Occitanie, « Je quitte le parc de La Courneuve pour les Saintes-Maries de la mer, toujours ces oiseaux qui m'émeuvent les migrateurs sont tous mes frères, y a du soleil sur mes névroses et du mistral dans l'instrument, et si je vois la vie en rose, y a toujours pas d'arrangements ! ».
Pour son huitième album Chéri coco, Thomas Pitiot nous revient avec des chansons qui n'en finissent pas de questionner nos géographies, nos positionnements et nos mondes intérieurs. La relation à l'autre et la recherche d'une humanité en partage demeurent le fil conducteur de ses textes et de ses passerelles musicales.
Même s'il tisse depuis 20 ans une relation singulière à l'Afrique de l'ouest à travers de nombreux voyages prolongés au Sénégal, Mali, Burkina Faso, Maroc et Côte d'Ivoire, son ancrage, sa terre d'envol restent la Seine-Saint- Denis, département populaire où il a passé toute sa vie. Depuis quelques années, il vit à Avignon et comme il l'écrit dans une de ses nouvelles chansons, 93 Occitanie, « Je quitte le parc de La Courneuve pour les Saintes-Maries de la mer, toujours ces oiseaux qui m'émeuvent les migrateurs sont tous mes frères, y a du soleil sur mes névroses et du mistral dans l'instrument, et si je vois la vie en rose, y a toujours pas d'arrangements ! ».
Toujours pas d'arrangements avec toutes les formes d'injustices, de dominations et de préjugés que Thomas a toujours dénoncées depuis son premier album Le Tramway du bonheur (2002).
Chanter, pour lui, c'est avant tout prendre la parole, une parole qui peut sembler originale à l'heure du politiquement correct et des uniformisations de toutes sortes.
Bien que les chansons de Thomas soient les fruits d'une génération de métissages et de cultures mêlées, il s’inscrit dans la tradition d’une chanson d'engagement, une chanson humaniste, qui entend faire cohabiter le poétique et le politique, le social et l'intime. Dans sa généalogie musicale, se côtoient François Béranger, Pierre Vassiliu, Bernard Lavilliers, Bob Marley, Salif Keïta, NTM, Allain Leprest, Anne Sylvestre, Alpha Blondy et bien d'autres, à l'image des mondes et des fraternités pluriels.
DANS CE NOUVEAU DISQUE, on trouve des chansons liées à la paternité, avec notamment Mado pour sa deuxième fille ainsi que De mèche, hommage aux dames de la crèche, petites mains et grands cœurs de la petite enfance. Il est question de voyage avec Chéri coco et des femmes de ces grandes capitales africaines qui survivent dans l'économie informelle tout en tenant à bout de bras des familles et une société souvent ingrate. Ton île est une chanson qui questionne l'évolution de ces petites îles de pêcheurs qui se transforment peu à peu en lieu de villégiature. Au fond de toi la vie retrace le parcours d'un jeune migrant fraîchement débarqué en Europe, armé à la fois de son courage et de sa détresse. Ta maman dit toute la violence et la solitude ressenties par une petite fille dont la mère est incarcérée. Terre volée et Tu auras beau expriment la révolte légitime des peuples dont les terres ancestrales ont été spoliées ainsi que le rejet des réponses autoritaires et sécuritaires qui s'appliquent aux mouvements de contestation actuels. Des chansons intimes aussi avec Marcel où Thomas dresse le portrait de celui qui lui a offert à la naissance ses premiers chaussons pour emprunter plus tard des chemins de vie partagés, ou encore Quand je me perds, réflexion sur la difficulté à concilier relation amoureuse et désirs de liberté.
Toi ma banlieue est un hymne à sa banlieue, celle où il passé 40 ans, qui l'accompagne au bord d'un monde qu'il voit à travers ses yeux à elle. Des chansons plus légères aussi comme Les Téjis (Les témoins de Jéhovah), qui raconte l'accueil plutôt fantaisiste que Thomas leur réserve quand ces derniers sonnent à sa porte. 93 Occitanie construit une passerelle entre la Seine-Saint-Denis, sa vie d'avant, et le sud de la France, sa réalité d'aujourd'hui, avec des références de part et d'autre qui mêlent langue d'oc et langue d'oil dans un ensoleillement généralisé. Enfin, Le temps de picoler, déconstruit tendrement la notion d'alcoolisme festif en suivant le temps d'une soirée un homme aux prises avec ses démons qui tente d'échapper à sa solitude infinie.
Thomas Pitiot - Tu auras beau.mp3 (3.18 Mo)