Avec son nouvel album, Recados de Fora (messages d’ailleurs), Bonga qui vient de fêter ses 74 ans, raconte un parcours
fascinant à travers plusieurs époques et plusieurs continents, toujours avec l’océan atlantique en fil d’Ariane.
Le chanteur, auteur et compositeur, revient pêle-mêle sur sa jeunesse, sur sa prise de conscience aigüe à l’égard de la colonisation portugaise de son pays, l’Angola, son initiation à la musique par son père, pêcheur et accordéoniste. Il partage son amour pour le semba, symbole de l’identité nationale angolaise et dont le kizomba, cette musique prisée par les jeunes générations, n’est qu’une version modernisée.
À travers la langue d’origine portugaise, le souvenir nous revient de Césaria Evora, grande dame du Cap Vert qui a charmé le public de la salle Ventura il y a quelques années, dans le même esprit d’une musique authentique et généreuse.
Aujourd’hui, c’est aussi une opportunité rare que de recevoir un des derniers géants de la musique africaine post coloniale, car on peut dire que Bonga incarne véritablement ce style musical, le semba.